Edito de rentrée – Apprendre ensemble

Tout a commencé en 2016, avec la venue à l’école d’Esquerchin de Danielle et Marcel Thorel (1). De cette rencontre, naquit l’idée de créer une classe à pratiques coopératives. Une enseignante, Corinne Piela, mettrait en place le dispositif des entretiens, des exposés d’élèves à partir desquels se déclinent orthographe, grammaire, lecture, mathématiques et tout ce que le thème suscite. Danielle et Marcel Thorel viendraient régulièrement dans la classe pour aider à la mise en place.

En ce mois de mai 2017, les élèves, sérieux et joyeux, sont pressés de montrer ce qui s’est passé tout au long de l’année. Et la séance a lieu, ritualisée, avec le planning des entretiens, du maitre du temps et du maitre de la parole. Les trois présentations et les questions dureront vingt minutes. Romane présente les photos des fruits et des légumes de son potager, Timéo montre le dessin qu’il a fait à l’atelier de peinture au musée de la Chartreuse à Douai à partir du tableau « La fille du pêcheur» peint en 1876 par Jules Breton. Et Agathe présente un livre sur la République.
Les trois élèves s’expriment très clairement, autant pour présenter que pour questionner ou répondre aux questions. Les élèves vont ensuite chercher quelques phrases pour synthétiser ce qu’ils ont entendu, retenu de chaque présentation, seuls puis en commun. « Aujourd’hui, Romane a parlé de son potager. Elle a planté des fruits savoureux et des légumes juteux. » Les phrases feront l’objet d’une analyse grammaticale.

Acteurs et auteurs
Que retirer de cette pratique au long des mois ? Corinne Piela remarque que l’aisance des élèves est venue au fil des entretiens et qu’elle-même s’attache de plus en plus au questionnement, avec l’objectif désormais de conceptualiser les notions qui ressortent des entretiens, et de les classer et les relier : « Les repères se construisent au fur et à mesure, repères géographiques, historiques, ou scientifiques avec les classifications. Les thématiques se rattachent aux apprentissages, en allers retours : ce va-et-vient est important pour installer durablement les choses. » L’enfant est acteur, lorsqu’il présente. Mais il est aussi auteur, et cela, c’est très nouveau. L’idée de partage est très visible, jusqu’à se prolonger vers les parents, puisque les présentations, remises en forme par l’enseignante, sont à leur disposition via l’espace numérique de travail.
Et les élèves, qu’en retirent-ils ? « J’ai appris des choses que je ne connaissais, comme le peintre tout à l’heure. » (François). « Moi j’ai appris à faire des expériences, avec du lait, des colorants, du sel. » (Elliot)« Ça m’a donné envie de faire la même chose, comme le jardinage. » « J’aime bien présenter, et avoir les rôles, pour l’organisation, le temps et la parole. » (Victoire) « J’avais un peu peur quand j’ai présenté, mais très vite j’ai eu confiance en moi et dans les autres. On se dit qu’on est capable de faire quelque chose, les amis encouragent. » (Mattéo)

Partage, apprentissages et confiance
En cette rentrée, Corinne Piela le sait, elle va continuer, avec les mêmes élèves de CE1 passant en CE2. Elle travaillera davantage les traces écrites concernant les repères et également la construction régulière, à partir de cartes muettes, sur la frise et la classification scientifique.
A tous, parents, élèves, enseignants et équipe de circonscription, on peut souhaiter une année qui soit, comme dans cette classe, placée sous le sceau du partage, des apprentissages échangés et de la confiance que l’on sait pouvoir placer dans les autres.

Bonne rentrée à tous !

(1) Danielle et Marcel Thorel ont fait partie de l’équipe qui a créé en 2001 une école Freinet à Mons-en-Baroeul, près de Lille. Nous suivons chaque année ce projet.

https://douaicuincy.etab.ac-lille.fr/2016/11/13/freinet-aujourdhui-sur-la-route-des-classes-cooperatives/

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Freinet aujourd’hui, sur la route des classes coopératives

Célestin Freinet : avec le nom de ce pédagogue viennent à l’esprit le texte libre, la correspondance entre écoles, le plan de travail et les classes coopératives. Les techniques Freinet sont plus que jamais vivantes. Rencontre avec Danielle et Marcel Thorel qui portent haut les couleurs de la coopération, jusqu’à l’école d’Esquerchin.

Danielle et Marcel Thorel

Danielle et Marcel Thorel

Danielle et Marcel Thorel ont fait partie de l’équipe qui a créé en 2001 une école de type Freinet dans le système public, à Mons-en-Baroeul, près de Lille. Pendant cinq ans, une équipe de dix chercheurs du laboratoire Théodile de Lille 3 a suivi cette école de neuf classes et son équipe toute neuve. Le pari lancé était, que de la mise au travail des élèves, selon des modalités particulières, découlerait un meilleur climat scolaire et de meilleurs résultats. Un pari réussi à bien des égards. Entretien du matin et plan de travail : ce sont deux dispositifs issus de cette expérience que Danielle et Marcel Thorel sont venus présenter à l’équipe pédagogique d’Esquerchin, intéressée par des pratiques de coopération en classe.

Les nouvelles du matin

Sur la table, un classeur avec des exemplaires du journal quotidien de la classe de CM1 de Marcel Thorel à Mons-en-Baroeul. L’enseignant se souvient. La journée commençait par «  l’entretien du matin ». Les élèves qui voulaient intervenir pour présenter une chose qu’ils avaient vue, entendue ou vécue et qui les avait intéressés, pouvaient s’inscrire à l’avance sur un tableau : pas plus de cinq élève par jour et pas plus de six minutes par présentation.Un enfant dirigeait l’entretien, prenait et donnait la parole à la classe pour des questions. L’entretien était pris en note sur ordinateur par l’enseignant, puis cette page quotidienne du journal était publiée, distribuée à chaque enfant le lendemain matin et lue en collectif. Dans ce journal, les élèves y étaient reconnus, photographiés souvent. « C’était aussi une manière pour l’enfant de tisser des liens entre les évènements présentés, de penser à rapporter un ticket de foot pour en parler le lendemain, de prendre de la distance avec son quotidien », précisa Marcel Thorel.

Réunion de l'équipe d'Esquerchin autour de Danielle et Marcel Thorel

Réunion de l’équipe d’Esquerchin autour de Danielle et Marcel Thorel

Cet entretien était aussi une éducation à la prise de parole. Deux sabliers cadraient le temps et les passages. « Il faut que le dispositif soit très sérieux, permette de veiller à ce que les interventions ne touchent pas aux choses intimes. Si les élèves posent des questions anecdotiques, l’enseignant intervient pour élever le débat parfois, pour conduire à plus d’abstraction. Pour les plus petits ou les plus réservés, il est préférable de ne pas forcer. » De cette manière, l’oral est entré peu à peu dans la classe, qui permettait de structurer sa pensée en trois minutes, dans un cadre protecteur. Au début, il était nécessaire de reformuler, mais à raison de cinq séances par semaine, les progrès étaient visibles. Ces prises de parole permettaient de mieux connaitre les représentations mentales des enfants sur certains sujets, pour partir d’elles et les faire évoluer. C’était une manière aussi d’apprendre les uns des autres sur des vécus différents, et de faire réfléchir à partir de ces vécus, soit pour apporter de la complexité, soit pour y mettre de l’ordre, soit pour conceptualiser : une inondation, c’était la notion de vases communicants ; le concert d’une chanteuse, c’était l’occasion d’une discussion sur les raisons pour lesquelles on s’identifie à une vedette.

Le plan de travail

Ce qui a été mis en place pour progresser, c’est à la fois du collectif et du travail individuel.

2016-06-23-plan-de-travail-thorel

Un autre dispositif très utilisé dans les techniques Freinet est le plan de travail individuel. A Mons-en-Baroeul, il l’était également. L’emploi du temps de la semaine était découpé en temps collectifs et en temps de travail individuel. Dans le CP de Danielle Thorel, trois plages d’une demi-heure de travail individuel étaient placées dans la journée. Les temps collectifs sont ainsi décollés du travail individuel qui suivra. Cela permet de sortir du travail identique pour tous, des exercices standardisés trop faciles pour certains, trop difficiles pour d’autres. « Ce plan de travail est préparé par l’enseignant, qui prévoit des fiches de travail, de la lecture silencieuse, des mathématiques, du texte libre. Le travail, individualisé, est disposé dans des tiroirs numérotés. Mais au début, tout le monde fait la même chose. Puis, le travail demandé se diversifie selon le niveau de chaque élève. Il faut peu à peu apprendre à travailler seul, à chercher les bonnes informations, rester concentré, inscrire les données au bon endroit sur sa feuille. », indiqua Danielle Thorel, qui a expérimenté le plan de travail en CP, dans la continuité de la maternelle où l’on travaille déjà par atelier, parfois autonomes.

Lorsqu’une fiche était terminée, l’enfant l’indiquait de deux barres dans son plan de travail et déposait la fiche dans le bac à correction. Si elle n’était que commencée, il l’indiquait par une barre. C’est un temps où chacun s’exerçait, tout seul. « Avec une discipline de fer », précisa monsieur Thorel, « discipline que chacun accepte parce qu’il apprécie de travailler tout seul et librement ». Comme toujours dans la pédagogie Freinet, chacun avançait à son rythme, de manière très modulée. Pendant ces plages de travail individuel régulées par le plan de travail, les enfants pouvaient s’entraider, sauf pendant les évaluations. A la fin de la journée, les cases se remplissaient, visiblement le travail avançait. Une fois par semaine, le conseil de coopérative permettait de faire le bilan sur le travail, le plan de travail représentant un contrat. Ce contrat pouvait être alors renégocié.

Pour les nouvelles du matin comme pour le plan de travail, l’important est donc d’avancer dans la réflexion, dans les apprentissages, dans l’autonomie. On avance toujours mieux lorsque l’on l’est motivé. Et Danielle et Marcel Thorel de rappeler quelques secrets de la motivation : savoir à quoi sert ce que l’on fait, pouvoir choisir ce que l’on va faire, avoir le sentiment de devenir compétent, avec des tâches ni trop faciles, ni trop difficiles à réaliser et, enfin, faire partie d’un collectif sécurisant. Sans doute en saurons-nous davantage, puisque Danielle et Marcel Thorel ont accepté de continuer d’accompagner l’école d’Esquerchin sur la route des classes coopératives.

Christine Vallin, inspectrice de l’éducation nationale

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Faumont, à l’école du numérique

Lundi 12 septembre 2016, a eu lieu une inauguration remarquée à l’école de Faumont : l’inauguration de l’équipement numérique, écran numérique interactif, tablettes et accès à internet. L’aboutissement d’un parcours opiniâtre de la municipalité, soutenant un désir de l’équipe enseignante d’entrer dans l’école numérique.

Monsieur Coquelle et madame Hays

Monsieur Coquelle, maire, et madame Hays, adjointe aux écoles

Aux côtés de monsieur Coquelle, maire de Faumont, et de madame Hays, adjointe aux écoles, la présence de monsieur Lazaro, député, de madame Quatreboeufs, conseillère départementale, mais aussi de monsieur le Vice-président de la Communauté d’agglomération du Douaisis soulignait un engagement fort pour faire entrer plus avant les écoles dans le numérique. Équiper une école de matériel numérique n’est pas anodin. C’est un investissement financier, un projet qui demande d’aller voir ce qui se pratique ailleurs. C’est une collaboration, émaillée d’échanges avec les enseignants pour connaître leurs projets. C’est aussi un pari, que l’on se donne en réfléchissant à ce que l’on veut en faire, en croyant aux élèves d’aujourd’hui et en ayant une idée des citoyens qu’ils deviendront demain. La municipalité de Faumont a suivi toutes ces étapes.

Un écran numérique interactif et une classe mobile équiperont désormais l’école. Un écran numérique interactif est un grand écran tactile, sur lequel on pourra écrire et dessiner, faire une recherche sur internet et afficher une carte de France, y situer Faumont ou les Etats Unis. Et la classe mobile ? Rangée dans sa valise, elle se déplacera dans les salles, pour un travail sur tablettes à partir d’applications éducatives.

MatérielCe matériel sera donc pluriel. On pourra l’utiliser avec les plus petits comme avec les plus grands, grâce à la classe mobile de tablettes. Il permettra à des élèves ayant un handicap moteur de faciliter le geste d’écrire. Il s’adaptera au travail en classe entière, en groupes, jusqu’à un travail individuel.

Il permettra aussi de s’ouvrir sur le temps et l’espace. Les élèves continueront chez eux une rédaction d’article ou autre chose, ils entreront en contact avec d’autres élèves, à l’autre bout du monde ou avec les écoles et le collège de secteur. Ils y apprendront les bonnes habitudes de communication avec les autres, comme l’esprit critique, rempart devant les risques d’une information qui circule à flot. Ce sera aussi un nouveau moyen de communiquer avec les parents.

Mais ce matériel invite aussi à coopérer pour apprendre, lors d’un travail de groupe, d’une recherche, d’un échange. L’entraide, la solidarité, le travail collaboratif sont des manières de vivre qui se transmettent en se pratiquant. Ce sont des éléments importants d’une école où il fait bon vivre, d’une société dans laquelle il fait bon grandir.

Parents et enseignants assistant à la démonstration

Parents et enseignants assistant à la démonstration

Et ce qui vaut pour les élèves vaut pour les enseignants : lorsqu’ils font travailler leur classe avec d’autres classes, les enseignants travaillent naturellement avec d’autres enseignants, ils développent des réseaux professionnels, se forment et se transforment. Si l’on en croit un rapport paru très récemment, le travail collaboratif est un des éléments qui renforcent le sentiment d’efficacité professionnelle et de bien-être au travail.

Pour les bénéfices à venir, un grand merci à la commune de Faumont et à ses partenaires, et aux enseignants qui vont inventer maintenant d’autres voies pour faire apprendre, dans une école qui change.

Christine Vallin, inspectrice de l’éducation nationale

Recommencements

grille écoleOn la sentait frémir depuis deux semaines. On la devinait se préparer en coulisses, autant chez les enseignants avec leurs nouveaux programmes que dans les familles avec cahiers et cartables. Et voilà l’année lancée.

Que lance-t-on lorsqu’on lance une année ? On lance d’abord les conditions de fonctionnement de toute l’école et de toutes les écoles. Sur la circonscription de Douai-Cuincy, une trentaine de directrices et directeurs se sont réunis pour connaitre les grandes orientations de l’année, puis chacun a réuni l’équipe d’enseignants, rencontré les personnels. Si la priorité de la sécurité des élèves et des personnels a toujours été présente, cette année elle est plus vibrante, chargée des images de l’été et des mois qui ont précédé. Alors, partout, on anticipe, on adapte, sans perdre de vue pourtant la chaleur de l’accueil et la sérénité des enfants. Dans les mois qui viennent, les échanges avec les services de l’état, les municipalités, la police et la gendarmerie vont se poursuivre.

Travaux de classe 1Que lance-t-on encore ? On relance trois objectifs de l’enseignement qui flottaient encore dans l’air des classes : apprendre, comprendre et raisonner. Cette année, plus encore peut-être que les autres années, aux côtés de la transmission et de la culture des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être, on ne perdra jamais de vue l’importance de donner aux enfants les clés pour réfléchir et pour trouver leur chemin dans les flux d’images, d’informations et de mots d’ordre parfois séduisants et simplistes. Le tout sur fond de nouveaux programmes scolaires, que chacun va s’approprier.

Que lance-t-on enfin ? Eh bien tout ce qui accompagne les visages des enfants lorsqu’ils entrent dans la classe : le groupe où l’on va apprendre à vivre ensemble et à gérer les désaccords ensemble, les projets pédagogiques des années précédentes et les nouveaux projets qui fleurissent comme des printemps.

Fonctionnement et sécurité des écoles, enseignements, projets pédagogiques : tout cela sera l’objet d’un travail d’équipes de la part des deux cent cinquante enseignants et directeurs de la circonscription, qui échangeront encore un peu plus avec les enseignants des collèges. Un travail collectif toujours renouvelé. Un travail de coopération toujours à inventer.

Christine Vallin

Inspectrice de l’éducation nationale

Flines-lez-Râches : une école en couleurs

Depuis quelques semaines, les élèves et l’équipe enseignante de l’école Gérard Philipe de Flines-lez-Râches travaillent dans une toute nouvelle école, inaugurée le 31 mars 2016. Un remarquable projet qui arrive à son terme, grâce à l’engagement de la municipalité et de madame Goupil, maire de la commune, ainsi que des services de l’Etat.

La salle de sport - Photo : madame MateufLa salle de sport – Photo : madame Mateuf

Il est 8h30. Deux petits yeux endormis entrent dans la classe, tenant la main de papa et l’oreille de doudou. La maitresse est là, elle dit « Bonjour, comment ça va Mehdi ? ». Elle est toujours là, la maitresse. A se demander si elle ne dort pas dans l’école. Les petits yeux endormis marchent à pas raccourcis vers la construction commencée la veille, un château rouge avec une tour plus haute que les nuages.

Dans la classe de madame Hoël - Photo : madame MateufDans la classe de madame Hoël – Photo : madame Mateuf

C’est ainsi que, deux ou trois fois par semaine, lorsque l’on est Inspecteur de l’éducation nationale, on se retrouve ainsi aux premières loges d’une histoire qui commence toujours aujourd’hui, où l’on observe l’habileté des professeurs des écoles à faire grandir, et leur ingéniosité pour que naissent les apprentissages. Où l’on voit comment les enfants vont au langage et comment le langage vient aux enfants, comment les nombres apparaissent sur les doigts et comment les doigts montrent les nombres, comment on apprendre à vivre avec l’autre et comment l’autre vous le rend bien.

De la cour au carré potager - Photo : Madame MateufDe la cour au carré potager – Photo : Madame Mateuf

A Flines-lez-Râches, ce nouveau bâtiment, coloré, lumineux, c’est l’endroit idéal pour que vive cette école que les enseignants travaillent chaque jour à rendre exigeante, plus juste, inclusive. Et partenariale. C’est pour ce partenariat entre la mairie, les services de l’Etat, les collectivités territoriales et tous ceux qui ont oeuvré à ce projet, que l’Education nationale remercie chaleureusement chacun.

Solidaires pour réussir

Accueillir des élèves, cela demande de leur donner une place. Une place pour apprendre, une place pour grandir. Une place pour soi, une place parmi les autres. Une place pour les enfants, une place pour les parents aussi. A l’école Pont-de-la-Deûle de Flers-en-Escrebieux, l’équipe éducative fait en sorte que chacun trouve cette place.

Groupes de lecture Flers pont 2Caroline Lamoot, la directrice, fait sa dix-neuvième rentrée dans l’école. « On est tellement bien, ici… C’est une école où les gens sont solidaires. » Elle a commencé sa carrière à l’école des Bateliers de Douai, dans une formation sur le terrain : « Très dur, mais très formateur pour des débuts… » Puis elle est entrée à l’école normale, passé le CAPSAIS, le Certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées. Puis est venue l’école de Flers Pont-de-la-Deûle.

Caroline Lamoot est une femme de conviction, dans une équipe de conviction : « Les enfants qui pensent qu’ils n’y arriveront jamais, dans l’équipe nous sommes là pour leur prouver le contraire. L’esprit de groupe se construit sur cette entraide. » Et l’entraide demande une rencontre.

 

 

Une rencontre pour lire

Cette année, tout a commencé après les vacances de la Toussaint : « Bientôt, nous allons faire des groupes de lecture. » Depuis, une fois par semaine les enfants d’Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire), d’IME (Institut médico-éducatif) et les élèves de CP, CE1, CE2 se retrouvent et lisent. Certains sont déjà de bons lecteurs, d’autres sont encore non-lecteurs. Ensemble, on écoute l’histoire et on lit, on s’écoute et on s’entend bien. Même si l’on n’est pas pareil, même si l’on a six ou dix ans.

Groupes de lecture Flers pont 4En CP, on est allé à Paris. Les enfants racontent chacun à leur tour : « Le loup qui voulait faire le tour du monde a vu la Tour Eiffel qui avait des ailes. », « A Londres, il a pris le thé avec la reine d’Angleterre ! », « En Italie il s’est promené sur une gondole, et puis… » et puis la suite, ce sera pour la semaine prochaine.

On travaille le lexique et le son. A chaque période, les enseignants font un bilan pour savoir si des élèves peuvent changer de groupe. C’est la quatrième année qu’ont lieu les groupes de lecture. Cela demande une grosse organisation, de prévoir les lieux, les groupes, le matériel. On lance, et puis cela avance ensuite. « Le plus gros bénéfice est pour les élèves le plus en difficulté, pour les élèves handicapés. Mais chacun y trouve un avantage. », précise Caroline Lamoot.

 

L’esprit d’entraide

Groupes de lecture Flers Pont 1Les groupes de lecture ne sont pas la seule occasion de faire travailler les élèves d’IME et d’Ulis avec les autres classes, puisqu’ils se retrouvent aussi en chorale en cycle 3, ou en sport. En sport, les plus grands, ceux qui vont partir en collège, ont même encadré des ateliers. En chorale, tous apprennent par cœur ce que certains ont le plus grand mal à écrire. Et puis en anglais, on commence les rapprochements.

Une fois par mois, ont lieu des conseils d’enfants : les grands y prennent des notes, les conflits de classe se règleront plus tard, en se parlant. Les souhaits par classe sont présentés et l’on voit comment faire pour les réaliser lorsque c’est possible, écrire à Monsieur le Maire, aux parents d’élèves. Ils ont même écrit au Président de la République… Et ils ont reçu une réponse ! Alors à l’école de Pont-de-la-Deûle, on sait que l’esprit d’entraide, ça rend possible l’impossible.

Christine Vallin, Inspectrice de l’éducation nationale

Horaires

Vous trouverez ci-dessous le tableau vous renseignant sur les horaires des écoles de la circonscription.

VilleEcoleDirecteur(-trice)AdressetelHoraires Écoles
<a
href="mailto:
AnhiersEcole primaire
Maurice Lenne
Damien MAJORCZYK711 rue Gabriel Péri
59194 Anhiers
Tél. 03278907098h45 - 11h4513h30 - 16h30
AubyEcole maternelle
Gérard Philipe
Christelle DURIEUX17 place de la République
59950 Auby
Tél. 03279082208h30 -12h0014h00 - 16h30
Ecole primaire
Marcel Pagnol
"les asturies"
Catherine RATAJCZAK37 rue de Liège
59950 Auby
Tél. 0327888860
8h30 - 12h0014h00 - 16h30
Ecole primaire
Brassens Prévert
Barbara DJAHEDRue Jean Piaget
59950 Auby
Tél. 0327908244
8h30 - 12h0014h00 - 16h30
Ecole élémentaire
Jules Guesde
Gérard JOYEPlace de la République
59950 Auby
Tél. 03279082198h30 - 12h0014h00 - 16h30
CourchelettesEcole maternelle
Jacques Prévert
Laurence CARPEZA4 rue Fernand Couteau
59552 Courchelettes
Tél. 03278759578h45 - 11h4513h45 - 16h45
Ecole élémentaire
Oscar Lamy
Aurore BONTEMPSRue du Parc
59552 Courchelettes
Tél. 03278888558h30 - 11h3013h30 - 16h30
CuincyEcole élémentaire
Joliot Curie
Caroline POUPART68 allée Jules Ferry
59553 Cuincy
Tél. 03279303428h45 - 12h14h-16h45
Ecole maternelle
Martin Luther-King
Claudine GUILAINRue Eugène Varlin
59553 Cuincy
Tél. 09643203238h40 - 11h5513h55 - 16h40
Ecole maternelle
Jean Zay
Betty GUILLAUMERue Suzanne Lannoy
59553 Cuincy
Tél. 03279303358h30 - 11h4513h45 - 16h30
Ecole élémentaire
Jean Rostand
Véronique L'HOMME381 avenue des Acacias
59553 Cuincy
Tél. 03278853428h30 - 11h4513h45- 16h30
Ecole maternelle
Mendès France
Isabelle HANNE600 rue Jean Jaurès
59553 Cuincy
Tél. 09664022208h45 - 12h0014h00 - 16h45
EsquerchinYves DuteilMarie ERCOLI42 place de l'Eglise
59553 Esquerchin
Tél. 03279876648h45 - 12h0014h00 - 16h45
FaumontEcole primaire
Desbordes Valmore
Chloé SOETE28 route Nationale
59310 Faumont
Tél. 03206191958h40-11h55( mat)
8h45-12h00(élém)
13h35-16h20(mat)
13h45-16H30(élém)
FérinEcole primaire
Suzanne Lanoy
8h45 - 12h15
Françoise KASZINSKI13h45 - 15h30
FlersSaint Exupéry8h30 - 11h30
13h30 - 15h45
Henri Dès8h30 - 11h30
13h30 - 15h45
Pont9h - 12h
13h30 - 15h45
FlinesBrossolette8h30 - 11h45
14h30 - 16h30
Cassin8h30 - 11h30
13h30 - 16h30
Brossolette8h30 - 11h30
13h30 - 16h30
LambresGalliéni8h45 - 11h45
13h45 - 15h15
Anne Frank8h45 - 11h45
13h45 - 15h15
Salengro8h45 - 11h45
13h45 - 16h45
Lauwin-PJules Ferry9h - 12h
13h30 - 16h30
RaimbeaucourtVictor Hugo8h30 - 11h30
13h - 15h15
Jules Ferry8h30 - 11h30
13h15 - 15h30
Suzanne Lanoy8h30 - 11h30
13h15 - 15h30
RoostBelleforrière8h45 - 11h30
13h30 - 16h
Centre8h45 - 11h30
13h30 - 16h