Rencontre avec Lili Leignel, rescapée de la Déportation

Mardi 4 février les classes de CM des écoles de Flines-lez-Râches et d’Anhiers ont eu l’honneur de rencontrer Lili Leignel, déportée rescapée des camps de Ravensbrück et de Bergen-Belsen, venue témoigner avec cœur et humanisme, de l’inhumanité qu’elle avait vécue.

Durant la première heure de son allocution, Lili, debout devant son auditoire, nous a raconté ce qu’elle avait vécu depuis le jour de son arrestation à Roubaix, le 27 octobre 1943, avec ses parents et ses deux jeunes frères, jusqu’au moment de sa libération du camp de Bergen-Belsen par des soldats anglais, le 15 avril 1945.

Madame Leignel nous a transportés dans son Histoire, nous relatant les atrocités qu’elle avait vécues. Il suffit de regarder l’ensemble des élèves et collégiens présents dans la salle, calmes et attentifs, pour constater à quel point son témoignage est bouleversant : l’arrestation, la séparation avec le « Papa », les prisons en France et en Belgique, les arrivées dans les camps de concentration, l’attribution des matricules, la vie dans le Block, les humiliations, l’Arbeit de la « Maman », les maladies…

A 87 ans Lili Leignel continue de témoigner, sans relâche. Elle veut transmettre à toutes les générations, l’importance de l’entraide, de la solidarité et de l’amitié. Elle demande à ce que chacun puisse combattre la xénophobie, le négationnisme, le nazisme et toutes les formes de racisme afin que de telles horreurs ne se reproduisent plus.

Merci à Madame Ganaëlle Félix, professeure d’Histoire et à Monsieur Thierry Seynave, principal du collège Jean Moulin de Flines-lez-Râches de nous avoir permis de partager ce moment avec Lili Leignel, « rescapée de la Shoah et passeur de mémoire », comme elle aime à se définir dans son livre « Je suis encore là ».

Des élèves de CM des écoles de Flines-lez-Râches et d’Anhiers

Rentrée : Une équipe qui change, une équipe qui vit

Marie-Chantal Jenny

Cette année, dans l’équipe de circonscription, comme dans beaucoup d’écoles, nous connaissons du changement. Marie-Chantal Jenny, conseillère pédagogique depuis de longues années dans la circonscription, rejoint la Direction académique des services départementaux pour un poste de conseillère pédagogique maitrise de la langue, à Lille. Un poste sur mesure lorsque l’on connaît les compétences de Marie-Chantal Jenny dans ce domaine. Mais des compétences, nous lui en connaissons d’autres, tissées au fil des années et des rencontres, des qualités d’écoute, de la patience à revendre, une chaleur et des éclats de rire qui ont fleuri le travail de notre équipe. Nous lui souhaitons un plein épanouissement dans cette fonction nouvelle.

Françoise Villaeys

Claudia Swiderski, secrétaire, Géry Brier et Marie-Chantal Jenny, conseillers pédagogiques, m’ont beaucoup aidée à m’intégrer dans la circonscription, dans la fonction d’Inspectrice de l’éducation nationale lorsque je suis arrivée en 2015. C’est pourquoi je connais tout le prix de la manière dont on sait accueillir quelqu’un de nouveau dans un groupe. Et nous accueillons comme nouvelle conseillère pédagogique Françoise Villaeys, professeure des écoles à l’école maternelle Gérard Philipe de Flines-Lez-Râches, enseignante maitre formatrice, qui participe à la formation avec l’équipe de circonscription depuis de nombreuses années. Bienvenue à elle.

Un départ, une arrivée dans une équipe, rappellent combien le travail collectif est important, fragile aussi, combien la coopération, la solidarité y sont des pierres d’angle. Les moyens donnés aux enseignants de faire leur métier, c’est bien dans la coopération qu’on les cherche : au sein de l’équipe de circonscription lorsqu’il s’agira de se rendre dans les écoles pour une présence réconfortante, pour aider à mettre en place des dispositifs liés au climat scolaire ; entre équipes de circonscriptions lorsqu’on aura besoin d’avoir la présence de plusieurs psychologues de l’éducation nationale au lendemain d’un drame ; avec tous les partenaires pour trouver des solutions à des problèmes complexes, services de la direction académique, municipalités, parents, associations.

A tous, l’équipe de circonscription souhaite une excellente année scolaire, coopérative !

Christine Vallin, Inspectrice de l’éducation nationale

Three, two, one play !

En cette fin d’année, au collège Schaffner de Roost-Warendin s’est déroulé un après-midi de jeux en anglais à l’occasion de la semaine des langues, dans le cadre du travail entre les écoles et le collège.

Les élèves de sixièmes de Madame Dujardin ont accueilli en salle polyvalente les élèves du CM1/CM2 de Madame Lasseron de l’école Belleforière de Roost-Warendin. Ce projet entre dans le cadre du conseil écoles collège et des liaisons écoles/collège. Il permet de
travailler autour de la continuité et du parcours de l’élève. La rencontre a débuté en chantant avec les Beatles. Ensuite, chaque classe a apporté des jeux, les enseignantes souhaitaient un travail participatif de tous !

Les élèves ont travaillé, coopéré autour de six jeux en anglais : a British Quiz, des mots mêlés, un jeu de l’oie sur les vêtements et les couleurs, un jeu du mistigri « the old maid », un mémory des nombres et a « spelling Bee Contest ».

Congratulations !

Le projet autour des langues vivantes sera développé l’année prochaine.

Fanny Giausseran animatrice langues bassin de Douai

Une braderie pour la Recherche

Dans le cadre du projet Kid Campus, l’école Pont-de-la Deûle de Flers-en-Escrebieux a collecté des fonds pour l’Institut Pasteur et la Recherche médicale. Les élèves de CM2 ont sollicité les familles et les adultes de l’école pour des dons et ont rassemblé des jeux, des livres, des objets qu’ils ont vendus à la Braderie du 1er Mai. Les élèves de CM2 n’ayant pas pu se rendre au stand pour participer à la vente ont interviewé les « vendeurs pour l’occasion ». Reportage.

Avez-vous expliqué notre projet aux gens qui venaient vers le stand ?
Nous sommes allés vers les gens et nous leur avons raconté: « Notre maîtresse nous a inscrits au Kid Campus, une opération organisée par l’Institut Pasteur pour sensibiliser au métier de chercheurs et à la Recherche). Nous avons la chance d’avoir été élus et nous allons aller le 20 mai à l’Institut Pasteur pour visiter le Musée et faire une activité de Recherche. » Il y avait aussi des affiches déposées à plusieurs endroits de la Braderie et sur notre stand.

Comment avez-vous trouvé cette expérience ?
« J’ai trouvé ça bien car aller au contact des gens et trouver les arguments pour qu’ils nous écoutent et s’intéressent. Ce n’était pas facile. Au fur et à mesure, nous avons compris comment approcher les gens et comment les sensibiliser. »
« Nous avons beaucoup parlé entre nous, déjà pour s’aider et ensuite pour progresser dans notre discours. »
« Avec cette expérience, nous avons grandi. C’est-à-dire qu’au début, on se cachait derrière les adultes ou les uns derrière les autres. et après, on s’est lâchés et on est allés plus facilement vers les gens. nous avons su faire des efforts et essayer de dépasser notre peur de parler aux adultes qu’on ne connaît pas. »

Est-ce que les gens ont été sensibilisés pour l’Institut Pasteur ?
« Oui, certaines personnes mais pas toutes ! On n’a pas toujours compris les refus des gens. »
« C’était déjà difficile pour nous d’aller vers les gens inconnus, alors quand ils ne prenaient pas la peine de nous écouter et en plus quand ils nous répondaient à peine on n’était pas très bien et on avait peur de recommencer. »
« Par contre, il y a des gens qui nous ont parlé beaucoup, qui nous ont écoutés avec attention et nous ont même posé des questions. D’autres nous ont félicités de nous investir dans un tel projet. Et ça, ça fait plaisir. »

Combien avez- vous gagné ?
« Dans les 200€ ! Mais nous attendons encore des dons. »

Les élèves présents à la braderie ont apprécié ce moment et sont fiers d’eux :
« J’avais peur d’aller vers des inconnus…. Mais en y allant à plusieurs, c’était plus facile ! »
« Les adultes nous soutenaient et venaient avec nous si on en avait besoin mais surtout nous nous sommes tous aidés. »
« Quand un camarade arrivait sur le stand pour vendre, c’est un « vendeur Expert » qui lui expliquait comment faire. »
« Quand je suis arrivée sur le stand, j’avais peur, j’ai d’abord observé les « vendeurs Experts » et j’ai osé parler un peu. Je ne suis pas restée assez longtemps pour pouvoir être à l’aise. »

Et le 20 mai, les élèves se sont rendus à l’Institut Pasteur de Lille !Cendrine Romanowski, enseignante

Des classes numériques ouvertes

Mardi 30 avril 2019, a eu lieu une rencontre autour de l’équipement et des pratiques avec le numérique dans les écoles de la circonscription de Cuincy. Des représentants des communes de Faumont, Auby, Cuincy, Courchelettes et Anhiers étaient présents pour des conseils et échanges d’expériences, et pour découvrir dans des écoles des élèves apprenant avec le numérique.

Le matériel, les infrastructures ont d’abord été abordés par Thierry Heuguebart (mission numérique de la DSDEN du Nord), Laurent D’Alessandro (de la direction des systèmes d’information de l’académie de Lille) et Florence Cernuta (enseignante référente aux usages du numérique dans la circonscription) : de l’écran numérique interactif de classe aux tablettes, de l’espace numérique de travail au câblage, pour chaque situation des solutions, que l’on cherche les plus adaptées, les moins couteuses possible.

C’est ensuite dans les classes que les personnes se sont rendues, dans deux classes de l’école Salengro de Lambres et de l’école de Faumont.

A Lambres, qu’il s’agisse de faire une recherche autour d’Anne Frank ou de s’entrainer au calcul dans le cadre du concours Calcul@tice, tous les élèves se sont retrouvés impliqués, appréciant particulièrement, ont-ils dit, “de faire et refaire en ayant l’impression de jouer avec les nombres” ou de “découvrir la vie d’Anne Frank qui était à peine plus âgée que nous”. A Faumont, ce sont surtout les différents usages d’un grand écran numérique qui sont apparus aux observateurs, et à la possibilité qu’il offre, associé à une flotte de tablettes numériques, de varier les pratiques d’enseignement, enrichissant par exemple le travail en ateliers.

Un très grand merci aux enseignants et aux élèves qui ont préparé cette présentation, et aux personnes qui y ont assisté. Et un immense merci aux communes de la circonscription, de plus en plus sensibilisées aux atouts de ces équipements pour améliorer les pratiques d’enseignement et préparer les plus jeunes à utiliser d’une manière raisonnée les possibles qu’offre le numérique.

Christine Vallin, inspectrice de l’éducation nationale

Un Escape Game pédagogique scientifique à Arkéos

« Vous voici à Duacum en l’an mil. L’arrivée des vikings est imminente, et dans la précipitation, vous vous êtes retrouvés enfermés dans le fort des Francs ! Vous avez une heure pour obtenir le mot de passe permettant l’ouverture du fort et vous échapper à temps … ». Tel est le défi lancé ce 21 mars à la classe de CM2 de monsieur Woisson de l’école Joliot-Curie de Cuincy dans le portus du nouveau parc archéologique de plein air consacré au Moyen Age du musée douaisien Arkéos.Cet Escape Game a été élaboré dans le cadre d’un projet interdisciplinaire de cycle 3, entre les écoles du secteur du collège Jules Ferry de Douai. Il porte sur les matériaux du sous-sol et de construction du patrimoine local douaisien de la Préhistoire à la Révolution Industrielle, à l’initiative de Mme Hélène Linquette, enseignante de SVT missionnée, en collaboration avec Mme Adeline Perrotte, médiatrice au musée Arkéos, et la participation de Mme Juliette Ambrosy, enseignante missionnée. Six équipes se sont confrontées à des énigmes de Sciences, de Technologie ou de Mathématiques, la coopération étant de mise, chaque énigme résolue délivrant une lettre du mot de passe final libérateur.

De « la Cache de la Dame du Lac », en passant par « la Tanière de l’Apothicaire », « l’Atelier du Père Blaise », « le Casse-tête de Caradoc » à « l’Antre de l’Astronome », les élèves ont dû mobiliser des compétences relatives aux mesures, à la géométrie, aux sciences du vivant, aux objets techniques, à la planète Terre, pour obtenir le code de leur cadenas chiffré fermant un coffre contenant la lettre mystère. Chez « l’Enchanteur », ce sont les mélanges et les réactions chimiques qui ont été expérimentés au travers des réactions acido-basiques et de la pH-métrie.

Finalement libérés grâce à l’ouverture du cryptex, les élèves ont revécu les énigmes lors du débriefing enrichi de notions sur l’histoire des Sciences et l’état des connaissances scientifiques au Moyen Age. Une façon motivante et originale de découvrir le patrimoine régional en alliant Histoire et Sciences !

Juliette Ambrosy, enseignante missionnée

N.B. :

L’académie de Lille accompagne, en missionnant des enseignants, pour développer des ressources didactisées, utilisables par les élèves lors des visites au sein de différentes structures.
Plus d’informations sur le site de la CAST (culture scientifique et technologique) : http://cast.ac-lille.fr/
Contact : secretariat.cast@ac-lille.fr

« Comment cela se passe à l’assemblée nationale ? »

Le 25 février, Monsieur le Député Dimitri Houbron est intervenu dans la classe de cours moyen de l’école de Courchelettes, accompagné de son collaborateur. C’est en présence de monsieur le Maire de Courchelettes, de ses adjoints que les élèves ont posé des questions au Député, questions dûment préparées auparavant en classe : « Comment cela se passe à l’assemblée nationale ? », « Avez-vous un autre métier ? », « Les sénateurs peuvent-ils assister à une séance de l’assemblée nationale ? », « A quel âge êtes-vous devenu député ? », « Combien de fois avez-vous vu Monsieur le Président de la république ? », « Y a-t-il des femmes députées ? ». Chaque élève a ainsi pu poser sa question pour mieux comprendre le fonctionnement des institutions démocratiques françaises. Monsieur le Député a répondu à toutes les questions, rendant peu à peu plus concrète la vie d’un élu en France, à Paris et dans la circonscription qui compte vingt-huit communes.

Un parlement des enfants

Cette rencontre s’est déroulée dans le cadre du Parlement des enfants, pour lequel la classe de Courchelettes a été retenue. Pour les élèves, il s’agit à travers ce dispositif d’entrer peu à peu dans leur place de citoyen, d’en connaître les droits et les devoirs. Les élèves ont également fait une proposition de loi visant à sécuriser internet pour les plus jeunes. Si ce projet de loi est retenu lors du concours, le texte sera soumis à l’Assemblée nationale. Ce travail était intégré dans un projet de l’année en classe sur les usages raisonnés et responsables d’internet par les élèves, avec bientôt des parcours thématiques créés par l’éducation nationale : les écrans et moi, mes écrans et les autres, mes amis en ligne, les inconnus sur internet. Les supports ont été créés en relation avec la CNIL et la commission européenne.

Pour couronner ce projet, les élèves ont ensuite eu la chance d’aller visiter l’hémicycle. Ils y ont retrouvé en actes ce qu’ils ont commencé de découvrir grâce aux réponses de Monsieur le Député.

L’année des pour quoi

Photographie : Mathilde Bernos http://lebateaulivre.over-blog.fr/

En cette nouvelle année, l’équipe de circonscription souhaite à tous une bonne reprise, enseignants, ATSEM, auxiliaires de vie scolaires, élèves, parents, maires et membres des municipalités, partenaires de l’école.

Sans attendre, vous dire ma satisfaction, en cette quatrième année en votre compagnie, de pouvoir poursuivre le travail de collaboration et d’échanges, de partages de pratiques et de réflexion entamé les années précédentes. Des groupes de travail sur la difficulté scolaire, sur la gestion des élèves à comportement instable et sur la parentalité vont se prolonger. Le deuxième forum de pratiques pédagogiques verra le jour à la fin du premier trimestre : il permettra de mutualiser ce qui se fait dans les écoles. Les projets d’école, esquissés l’an dernier, vont tracer les perspectives de nos actions collectives et individuelles des années à venir. Les équipements et pratiques avec le numériques vont se poursuivre, avec en particulier la mise en place dans toutes les écoles des espaces numériques de travail (1). Culture et langues seront toujours présentes, par la voix des animatrices de bassin en particulier.

Si nous pouvons retenir un guide pour ce que nous allons entreprendre cette année, seuls et collectivement, ce pourrait être celui du pour quoi ? Avant de se demander comment on va faire les choses, se demander pour quoi on les met en place. Pour quoi prend-on le temps de parler avec un parent inquiet ? Pour quoi retenir tel élève pour les activités pédagogiques complémentaires et pas tel autre ? Pour quoi chanter en classe ? Pour quoi se réunir en conseil de maîtres ? Pour quoi inclure en classe les élèves en situation de handicap ? Pour quoi choisir de travailler sur en mathématiques sur tablettes ? Pour quoi la diversité linguistique en maternelle ? Des réponses à ces pour quoi  naitront les objectifs que l’on suit et les comment faire. Et avec ces objectifs, la manière de reconnaitre qu’on est arrivés à ce que l’on visait.

Trouver son pour quoi, c’est se redonner, chaque jour, les raisons de faire son métier, la manière d’être avec les autres. C’est se donner aussi le courage de dire oui et de dire non. C’est s’offrir la possibilité d’être en cohérence avec ce que l’on fait, de sonner juste et d’agir vrai.

Très bonne année scolaire !

Christine Vallin

(1) Dans le cadre du soutien apporté par l’état au bassin minier du Nord/Pas-de-Calais (bassins d’éducation de Valenciennes, Douai, Lens/Hénin/Liévin et Béthune/Bruay), l’académie de Lille a déployé un E.N.T. sur les 890 écoles du territoire.

Une école : le travail de tous

Samedi 14 avril, l’école de Lauwin-Planque, rénovée sur dix années, ouvrait les portes de ses classes pour une visite des lieux. Sur le site de la maternelle, les parents et autres visiteurs présents, ont pu découvrir dans une vidéo réalisée par les enseignantes les activités les plus récentes, la chasse aux oeufs, carnaval, un repas anglais. Côté élémentaire, dans une autre vidéo les élèves s’étaient mis en scène pour raconter l’école d’avant et se lancer dans une grande enquête.
Une école a des pieds, petits petons qui deviendront grands, si vite. Des pieds pour rencontrer les passants, des pieds pour sillonner les classes, des pieds pour découvrir ce qui se cache derrière les murs. Des pieds téméraires et malins qui inventent le voyage.
Une école a des jambes, qui grandissent et surprennent. Dans la course du temps qui passe, le tout-petit est déjà adolescent.
Une école a des mains, des mains pour toucher d’autres mains, des mains pour reconnaître le doux et le rugueux, le chaud et le pointu. Des mains pour fabriquer et démonter, pour sculpter et inventer.
Une école a des yeux, noirs ou bleus, soudain en larmes ou toujours joyeux. Des yeux à qui, dans le livre, vient le mot, et puis la phrase, et le personnage naissant sur la page. Ça y est, les yeux ont rencontré la lecture, compagnon qui ne les quittera plus.
Une école a une bouche, bavarde qu’on n’arrête plus, ou timide qu’il faudra doucement apprivoiser. Une bouche pour chanter ou se disputer, pour crier ou embrasser.
Mais pour que les pieds inventent leur voyage, pour que les jambes emportent le temps qui passe, pour que les mains sculptent et inventent, pour que les yeux rencontrent leur compagnon lecture, pour que la bouche chante ou se dispute, il faut autour toute une communauté d’adultes. Les enseignants qui vont écouter et faire apprendre. Les parents qui vont cajoler et encourager. La municipalité qui va donner les couleurs et les espaces. Les partenaires qui vont aider là où c’est nécessaire. Et entre les membres de cette communauté il faudra un dialogue patient, des rencontres régulières, la volonté de chercher à se comprendre même lorsque l’on n’est pas d’accord. Et c’est ce travail, minutieux et persévérant, autant que les murs rénovés et accueillants, qui a été salué. Un immense remerciement à la municipalité pour cette école, toujours belle et accueillante, où il fait bon apprendre.
Christine Vallin

Forum de pratiques pédagogiques : apprendre en échangeant

Il est 14 heures au collège d’Auby en ce mercredi 18 octobre 2017. Après le bruissement à l’accueil des deux-cent-cinquante enseignants de la circonscription, le silence règne dans les couloirs. Le forum des pratiques pédagogiques a commencé.

Cela fait plusieurs semaines que tout se préparait. Chaque équipe des trente écoles de la circonscription avaient repéré les pratiques pédagogiques qui selon elles méritaient d’être partagées. Et pour chaque pratique, il avait été choisi un moyen de diffusion : un atelier de présentation aux collègues, une exposition de travaux d’élèves ou une fiche. Au total, pas moins de cinquante activités ont été choisies: projet verger et jardin pédagogique, classes binômes CM/6ième autour des mathématiques, cahiers (de vie) numériques interactifs, Bee-bot et Blue-bot, contrat de travail, journée fête du sport, les ceintures de réussites comme outils d’évaluation positive, quart d’heure philo, lire écrire avec la littérature de jeunesse ou mallette de secours du remplacement court, etc. Les titres parlent aux enseignants de maternelle, de cycles 2 ou 3.

Et les animateurs ?
Vingt-six ateliers seront ouverts le jour du forum, chacun pourra en choisir trois à la suite. Il ne reste plus qu’à s’inscrire en ligne.
Ce sont les enseignants eux-mêmes qui vont présenter l’activité qu’ils ont retenue. Et pourtant ce n’est pas une tâche aisée : parler devant des élèves, partager avec eux des savoirs, les faire réfléchir, ils en ont l’habitude. Mais ce public-là, les enseignants, leurs collègues, il est inhabituel et parfois redouté bien davantage. Et les animateurs de préparer au mieux pour intéresser, donner envie. Robot, affiches et animaux
Le jour est arrivé. Depuis midi, on a affiché les fiches de pratiques et deux équipes d’écoles maternelle sont venues installer les expositions de travaux de leurs élèves. Le CDI du collège a pris soudain un coup de jeune entre le robot artistique et les animaux multicolores. Les visiteurs arrivent, découvrent puis vont rejoindre leur atelier.  Et à 14 heures, tout le monde est installé dans le premier atelier qu’il a choisi. Les animateurs sont fin prêts. Ici on fait tester les Bee-bot, ces petits objets connectés utilisés en maternelle ; là, assis en cercle, à la lumière d’une bougie on cherche des réponses à une question philosophique. D’autres ont prévu un diaporama avec les photos de la classe découverte dont il est question, ou les exposés des élèves dans le cadre d’un dispositif Freinet. Ici on parle de l’organisation de la fête du sport qui rassemble élèves, enseignants et parents, là on commente les légumes qui ont poussé dans le verger pédagogique. Trois ateliers vont ainsi se succéder pour les participants.

Partage et découvertes
Les enseignants, qu’ont-ils pensé de ce forum ? « Ce qui m’a plu, c’est le partage des pratiques, des choses concrètes à faire en classe. », « On nous a proposé des supports qui étaient très concrets. J’ai apprécié d’échanger avec des collègues qui ont le même niveau de classe que moi. », « Moi, j’ai bien aimé voir des pratiques nouvelles ou que je n’avais pas utilisées depuis longtemps. Avec le temps, on se « routinise » un peu trop. »
Et les animateurs, comment ont-ils vécu ce moment ? « J’ai beaucoup appris en échangeant avec d’autres collègues, ils ont soulevé des questions auxquelles je n’aurait pas pensé, y ont trouvé des réponses. Ca valait le coup d’avoir un peu peur ! », « J’ai pris beaucoup de plaisir à faire cela, ça me donne envie de recommencer une prochaine fois. »

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