Un Escape Game pédagogique scientifique à Arkéos

« Vous voici à Duacum en l’an mil. L’arrivée des vikings est imminente, et dans la précipitation, vous vous êtes retrouvés enfermés dans le fort des Francs ! Vous avez une heure pour obtenir le mot de passe permettant l’ouverture du fort et vous échapper à temps … ». Tel est le défi lancé ce 21 mars à la classe de CM2 de monsieur Woisson de l’école Joliot-Curie de Cuincy dans le portus du nouveau parc archéologique de plein air consacré au Moyen Age du musée douaisien Arkéos.Cet Escape Game a été élaboré dans le cadre d’un projet interdisciplinaire de cycle 3, entre les écoles du secteur du collège Jules Ferry de Douai. Il porte sur les matériaux du sous-sol et de construction du patrimoine local douaisien de la Préhistoire à la Révolution Industrielle, à l’initiative de Mme Hélène Linquette, enseignante de SVT missionnée, en collaboration avec Mme Adeline Perrotte, médiatrice au musée Arkéos, et la participation de Mme Juliette Ambrosy, enseignante missionnée. Six équipes se sont confrontées à des énigmes de Sciences, de Technologie ou de Mathématiques, la coopération étant de mise, chaque énigme résolue délivrant une lettre du mot de passe final libérateur.

De « la Cache de la Dame du Lac », en passant par « la Tanière de l’Apothicaire », « l’Atelier du Père Blaise », « le Casse-tête de Caradoc » à « l’Antre de l’Astronome », les élèves ont dû mobiliser des compétences relatives aux mesures, à la géométrie, aux sciences du vivant, aux objets techniques, à la planète Terre, pour obtenir le code de leur cadenas chiffré fermant un coffre contenant la lettre mystère. Chez « l’Enchanteur », ce sont les mélanges et les réactions chimiques qui ont été expérimentés au travers des réactions acido-basiques et de la pH-métrie.

Finalement libérés grâce à l’ouverture du cryptex, les élèves ont revécu les énigmes lors du débriefing enrichi de notions sur l’histoire des Sciences et l’état des connaissances scientifiques au Moyen Age. Une façon motivante et originale de découvrir le patrimoine régional en alliant Histoire et Sciences !

Juliette Ambrosy, enseignante missionnée

N.B. :

L’académie de Lille accompagne, en missionnant des enseignants, pour développer des ressources didactisées, utilisables par les élèves lors des visites au sein de différentes structures.
Plus d’informations sur le site de la CAST (culture scientifique et technologique) : http://cast.ac-lille.fr/
Contact : secretariat.cast@ac-lille.fr

Apprendre à négocier, pour mieux vivre ensemble

Lundi 10 octobre 2016, a eu lieu une formation intitulée « Gestion de conflits ». Qu’est-ce qui se cache derrière cet intitulé ? De quelles manières peut-on aider les élèves à éviter l’escalade qui mène à la violence ? C’est ce qu’ont expliqué François Ghoris, formateur OCCE, et Caroline Lamoot, administratrice OCCE, à un groupe de directrices et directeurs d’écoles de la circonscription de Douai Cuincy.

Francois Ghoris et Caroline Lamoot

Francois Ghoris et Caroline Lamoot

L’OCCE, Office central de la coopération à l’école, est une association bien placée pour former ainsi sur le thème de la gestion des conflits. En effet, si l’on coopère, le conflit pointera son nez à un moment ou à un autre. Parce que, comme l’a rappelé François Ghoris, aller vers l’autre se dit « ad gressere », agresser. Ce n’est donc pas tant le conflit que l’on va chercher à éviter, puisqu’il est inévitable dans tout groupe en marche, mais sa résolution par une autre modalité que la violence. Si le conflit fait progresser un groupe, une société, la violence sera toujours une souffrance imposée à l’autre.

Comment réagit-on aux situations de conflit ? François Ghorgis et l’OCCE discernent quatre réactions possibles : en le contournant, par la fuite ou la douceur ; ou en l’affrontant, par la force ou la négociation. Chacun fait comme il le peut, comme il sait le faire, en fonction de la manière dont il a été élevé, de ce qu’il a vécu. « La solution éducative et constructive, c’est la négociation. Et les outils de négociation que l’on transmet aux enfants sont parfois racontés le soir aux parents. Tout le monde avance ! », précise François Ghoris.

Des outils pour négocier

Mais comment faire ? D’abord, mettre en place différentes modalités de prévention. Laissons de la place aux émotions, positives ou négatives, puisqu’un besoin non satisfait engendre une émotion, et du conflit. Il est donc bon d’aider les gens à formuler les choses, à expliquer ce qui se cache derrière un affect. Ensuite, ce qui crée de conflit, en premier lieu c’est de croire que l’autre est pareil que soi. Il convient plutôt de chercher la différence et de voir ensuite de quelles manières nous pouvons être complémentaires. Reste aussi à donner des outils aux enfants pour qu’ils entrent dans la négociation. Caroline Lamoot en présente : « Par le message clair, l’enfant dit à l’autre ce qu’il a vécu, son émotion, et il termine par « est-ce que tu m’as compris ? » On peut aussi former des médiateurs enfants (qui reformulent les prises de parole, qui demandent s’il y a une solution proposée, si l’un et l’autre sont d’accord), ou installer un banc de la médiation, une trace écrite anonyme de médiation. »

Document OCCE

Document OCCE

Une chose ressort de cet après-midi de formation et de réflexion des directrices et directeurs d’écoles : si l’on s’est placé en situation de confrontation à des situations de conflit, en devenant directeur, ou en étant enseignant, c’est peut-être parce que l’on se retrouve en mesure d’aider les autres à gérer leurs conflits. Ne pas subir le conflit, et  pouvoir donner aux autres les moyens d’agir. Aider ceux qui sont autour de soi, au fond, à mieux vivre ensemble.

Christine Vallin

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