La mémoire, toujours

Le premier défilé de la Mémoire a été organisé le 10 novembre 2011 à Roost-Warendin. Il rassembla plusieurs centaines de participants autour de lanternes à dominante bleu, blanc et rouge, illuminées par une bougie symbolisant le souvenir de ceux qui avaient donné leur vie pour la France. Emile Grammont, président des Anciens combattants, proposa de remettre un « drapeau de la Mémoire » aux deux écoles de la commune. Cette année, ce fut encore le cas. (1)

Le traditionnel défilé patriotique de l’école du Centre du 10 novembre a pris cette année la forme d’une cérémonie qui a permis aux deux écoles de la commune de se retrouver en un même lieu pour le même événement. Ce moment de Mémoire patriotique fut présidé par M. Destouches, Sous-Préfet de l’arrondissement de Douai, entouré de Jean-Jacques Candelier, Député et vice –Président de la commission de la défense et des armées à l’Assemblée Nationale, de Marc Dolez, député, de Christine Vallin, Inspectrice de l’Education Nationale, de Lionel Courdavault, Maire de Roost-Warendin et d’Emile Grammont, président des Anciens combattants.

Crédits photo : Jean-Marie Foucart

Crédits photo : Jean-Marie Foucart

Etre porte-drapeau, représenter son école, représenter l’Ecole lors des manifestations patriotiques, c’est tout d’abord une volonté de la part des élèves. C’est aussi un investissement de la part des parents qui se sont engagés à les accompagner dans ces événements.En amont, en classe, nous avons tiré au sort le porte-drapeau puis les gardes d’honneur qui sont susceptibles de le remplacer si besoin.Nous avons travaillé en Education morale et civique sur les symboles de la République française (la devise de la France, la Marseillaise, Marianne), en Histoire sur la 1ère Guerre Mondiale. Les élèves étaient intéressés et curieux d’apprendre et de connaître. La remise de drapeaux les a impliqués totalement. Enfin, la concrétisation, avec le défilé du 11 Novembre dans la ville, aux côtés des anciens combattants , a permis aux enfants de voir leur investissement récompensé.
Fierté et joie : c’est ce qu’ont ressenti les élèves de CM1 et CM2.

Marine Houseaux et Alain Randour, directeurs des écoles de Roost-Warendin

Crédits photo : Jean-Marie Foucart

Crédits photo : Jean-Marie Foucart

Le 11 mai 1915, à la lueur d’une lampe de fortune et à deux pas des funestes tranchées de craie blanche, écrivait un artilleur comme il s’en trouvait des milliers ce soir-là. Mais celui-ci s’appelait Guillaume Apollinaire. La mémoire, elle est aussi dans ses poèmes. Elle est dans le visage de ses amis qui disparaissent autour de lui. Elle est dans la violence, les cris, la mort qu’il raconte avec des mots choisis. Elle est dans la nuit qui éclate sous les obus.
Ce qu’Apollinaire nous rappelle aussi, c’est que dans les grandes difficultés naissent tout de même des choses belles : le partage, la solidarité et l’entraide, les petits gestes qui ont fait les grands héros. Et puis, il nous rappelle enfin que dans les heures les plus sombres, lorsque tout désespère, ou même simplement quand tout ne va pas bien, il reste toujours les mots, la beauté, l’art auxquels on peut se raccrocher pour se laisser porter plus loin.
Sachons alors transmettre et partager la solidarité, les mots et la beauté. Refuges d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Christine Vallin, inspectrice de l’éducation nationale

(1) Trois jours plus tard, survenaient les attentats de Paris. Et tout dans cet article a pris une couleur particulière…