Faumont, à l’école du numérique

Lundi 12 septembre 2016, a eu lieu une inauguration remarquée à l’école de Faumont : l’inauguration de l’équipement numérique, écran numérique interactif, tablettes et accès à internet. L’aboutissement d’un parcours opiniâtre de la municipalité, soutenant un désir de l’équipe enseignante d’entrer dans l’école numérique.

Monsieur Coquelle et madame Hays

Monsieur Coquelle, maire, et madame Hays, adjointe aux écoles

Aux côtés de monsieur Coquelle, maire de Faumont, et de madame Hays, adjointe aux écoles, la présence de monsieur Lazaro, député, de madame Quatreboeufs, conseillère départementale, mais aussi de monsieur le Vice-président de la Communauté d’agglomération du Douaisis soulignait un engagement fort pour faire entrer plus avant les écoles dans le numérique. Équiper une école de matériel numérique n’est pas anodin. C’est un investissement financier, un projet qui demande d’aller voir ce qui se pratique ailleurs. C’est une collaboration, émaillée d’échanges avec les enseignants pour connaître leurs projets. C’est aussi un pari, que l’on se donne en réfléchissant à ce que l’on veut en faire, en croyant aux élèves d’aujourd’hui et en ayant une idée des citoyens qu’ils deviendront demain. La municipalité de Faumont a suivi toutes ces étapes.

Un écran numérique interactif et une classe mobile équiperont désormais l’école. Un écran numérique interactif est un grand écran tactile, sur lequel on pourra écrire et dessiner, faire une recherche sur internet et afficher une carte de France, y situer Faumont ou les Etats Unis. Et la classe mobile ? Rangée dans sa valise, elle se déplacera dans les salles, pour un travail sur tablettes à partir d’applications éducatives.

MatérielCe matériel sera donc pluriel. On pourra l’utiliser avec les plus petits comme avec les plus grands, grâce à la classe mobile de tablettes. Il permettra à des élèves ayant un handicap moteur de faciliter le geste d’écrire. Il s’adaptera au travail en classe entière, en groupes, jusqu’à un travail individuel.

Il permettra aussi de s’ouvrir sur le temps et l’espace. Les élèves continueront chez eux une rédaction d’article ou autre chose, ils entreront en contact avec d’autres élèves, à l’autre bout du monde ou avec les écoles et le collège de secteur. Ils y apprendront les bonnes habitudes de communication avec les autres, comme l’esprit critique, rempart devant les risques d’une information qui circule à flot. Ce sera aussi un nouveau moyen de communiquer avec les parents.

Mais ce matériel invite aussi à coopérer pour apprendre, lors d’un travail de groupe, d’une recherche, d’un échange. L’entraide, la solidarité, le travail collaboratif sont des manières de vivre qui se transmettent en se pratiquant. Ce sont des éléments importants d’une école où il fait bon vivre, d’une société dans laquelle il fait bon grandir.

Parents et enseignants assistant à la démonstration

Parents et enseignants assistant à la démonstration

Et ce qui vaut pour les élèves vaut pour les enseignants : lorsqu’ils font travailler leur classe avec d’autres classes, les enseignants travaillent naturellement avec d’autres enseignants, ils développent des réseaux professionnels, se forment et se transforment. Si l’on en croit un rapport paru très récemment, le travail collaboratif est un des éléments qui renforcent le sentiment d’efficacité professionnelle et de bien-être au travail.

Pour les bénéfices à venir, un grand merci à la commune de Faumont et à ses partenaires, et aux enseignants qui vont inventer maintenant d’autres voies pour faire apprendre, dans une école qui change.

Christine Vallin, inspectrice de l’éducation nationale

Recommencements

grille écoleOn la sentait frémir depuis deux semaines. On la devinait se préparer en coulisses, autant chez les enseignants avec leurs nouveaux programmes que dans les familles avec cahiers et cartables. Et voilà l’année lancée.

Que lance-t-on lorsqu’on lance une année ? On lance d’abord les conditions de fonctionnement de toute l’école et de toutes les écoles. Sur la circonscription de Douai-Cuincy, une trentaine de directrices et directeurs se sont réunis pour connaitre les grandes orientations de l’année, puis chacun a réuni l’équipe d’enseignants, rencontré les personnels. Si la priorité de la sécurité des élèves et des personnels a toujours été présente, cette année elle est plus vibrante, chargée des images de l’été et des mois qui ont précédé. Alors, partout, on anticipe, on adapte, sans perdre de vue pourtant la chaleur de l’accueil et la sérénité des enfants. Dans les mois qui viennent, les échanges avec les services de l’état, les municipalités, la police et la gendarmerie vont se poursuivre.

Travaux de classe 1Que lance-t-on encore ? On relance trois objectifs de l’enseignement qui flottaient encore dans l’air des classes : apprendre, comprendre et raisonner. Cette année, plus encore peut-être que les autres années, aux côtés de la transmission et de la culture des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être, on ne perdra jamais de vue l’importance de donner aux enfants les clés pour réfléchir et pour trouver leur chemin dans les flux d’images, d’informations et de mots d’ordre parfois séduisants et simplistes. Le tout sur fond de nouveaux programmes scolaires, que chacun va s’approprier.

Que lance-t-on enfin ? Eh bien tout ce qui accompagne les visages des enfants lorsqu’ils entrent dans la classe : le groupe où l’on va apprendre à vivre ensemble et à gérer les désaccords ensemble, les projets pédagogiques des années précédentes et les nouveaux projets qui fleurissent comme des printemps.

Fonctionnement et sécurité des écoles, enseignements, projets pédagogiques : tout cela sera l’objet d’un travail d’équipes de la part des deux cent cinquante enseignants et directeurs de la circonscription, qui échangeront encore un peu plus avec les enseignants des collèges. Un travail collectif toujours renouvelé. Un travail de coopération toujours à inventer.

Christine Vallin

Inspectrice de l’éducation nationale

Flines-lez-Râches : une école en couleurs

Depuis quelques semaines, les élèves et l’équipe enseignante de l’école Gérard Philipe de Flines-lez-Râches travaillent dans une toute nouvelle école, inaugurée le 31 mars 2016. Un remarquable projet qui arrive à son terme, grâce à l’engagement de la municipalité et de madame Goupil, maire de la commune, ainsi que des services de l’Etat.

La salle de sport - Photo : madame MateufLa salle de sport – Photo : madame Mateuf

Il est 8h30. Deux petits yeux endormis entrent dans la classe, tenant la main de papa et l’oreille de doudou. La maitresse est là, elle dit « Bonjour, comment ça va Mehdi ? ». Elle est toujours là, la maitresse. A se demander si elle ne dort pas dans l’école. Les petits yeux endormis marchent à pas raccourcis vers la construction commencée la veille, un château rouge avec une tour plus haute que les nuages.

Dans la classe de madame Hoël - Photo : madame MateufDans la classe de madame Hoël – Photo : madame Mateuf

C’est ainsi que, deux ou trois fois par semaine, lorsque l’on est Inspecteur de l’éducation nationale, on se retrouve ainsi aux premières loges d’une histoire qui commence toujours aujourd’hui, où l’on observe l’habileté des professeurs des écoles à faire grandir, et leur ingéniosité pour que naissent les apprentissages. Où l’on voit comment les enfants vont au langage et comment le langage vient aux enfants, comment les nombres apparaissent sur les doigts et comment les doigts montrent les nombres, comment on apprendre à vivre avec l’autre et comment l’autre vous le rend bien.

De la cour au carré potager - Photo : Madame MateufDe la cour au carré potager – Photo : Madame Mateuf

A Flines-lez-Râches, ce nouveau bâtiment, coloré, lumineux, c’est l’endroit idéal pour que vive cette école que les enseignants travaillent chaque jour à rendre exigeante, plus juste, inclusive. Et partenariale. C’est pour ce partenariat entre la mairie, les services de l’Etat, les collectivités territoriales et tous ceux qui ont oeuvré à ce projet, que l’Education nationale remercie chaleureusement chacun.

Solidaires pour réussir

Accueillir des élèves, cela demande de leur donner une place. Une place pour apprendre, une place pour grandir. Une place pour soi, une place parmi les autres. Une place pour les enfants, une place pour les parents aussi. A l’école Pont-de-la-Deûle de Flers-en-Escrebieux, l’équipe éducative fait en sorte que chacun trouve cette place.

Groupes de lecture Flers pont 2Caroline Lamoot, la directrice, fait sa dix-neuvième rentrée dans l’école. « On est tellement bien, ici… C’est une école où les gens sont solidaires. » Elle a commencé sa carrière à l’école des Bateliers de Douai, dans une formation sur le terrain : « Très dur, mais très formateur pour des débuts… » Puis elle est entrée à l’école normale, passé le CAPSAIS, le Certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées. Puis est venue l’école de Flers Pont-de-la-Deûle.

Caroline Lamoot est une femme de conviction, dans une équipe de conviction : « Les enfants qui pensent qu’ils n’y arriveront jamais, dans l’équipe nous sommes là pour leur prouver le contraire. L’esprit de groupe se construit sur cette entraide. » Et l’entraide demande une rencontre.

 

 

Une rencontre pour lire

Cette année, tout a commencé après les vacances de la Toussaint : « Bientôt, nous allons faire des groupes de lecture. » Depuis, une fois par semaine les enfants d’Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire), d’IME (Institut médico-éducatif) et les élèves de CP, CE1, CE2 se retrouvent et lisent. Certains sont déjà de bons lecteurs, d’autres sont encore non-lecteurs. Ensemble, on écoute l’histoire et on lit, on s’écoute et on s’entend bien. Même si l’on n’est pas pareil, même si l’on a six ou dix ans.

Groupes de lecture Flers pont 4En CP, on est allé à Paris. Les enfants racontent chacun à leur tour : « Le loup qui voulait faire le tour du monde a vu la Tour Eiffel qui avait des ailes. », « A Londres, il a pris le thé avec la reine d’Angleterre ! », « En Italie il s’est promené sur une gondole, et puis… » et puis la suite, ce sera pour la semaine prochaine.

On travaille le lexique et le son. A chaque période, les enseignants font un bilan pour savoir si des élèves peuvent changer de groupe. C’est la quatrième année qu’ont lieu les groupes de lecture. Cela demande une grosse organisation, de prévoir les lieux, les groupes, le matériel. On lance, et puis cela avance ensuite. « Le plus gros bénéfice est pour les élèves le plus en difficulté, pour les élèves handicapés. Mais chacun y trouve un avantage. », précise Caroline Lamoot.

 

L’esprit d’entraide

Groupes de lecture Flers Pont 1Les groupes de lecture ne sont pas la seule occasion de faire travailler les élèves d’IME et d’Ulis avec les autres classes, puisqu’ils se retrouvent aussi en chorale en cycle 3, ou en sport. En sport, les plus grands, ceux qui vont partir en collège, ont même encadré des ateliers. En chorale, tous apprennent par cœur ce que certains ont le plus grand mal à écrire. Et puis en anglais, on commence les rapprochements.

Une fois par mois, ont lieu des conseils d’enfants : les grands y prennent des notes, les conflits de classe se règleront plus tard, en se parlant. Les souhaits par classe sont présentés et l’on voit comment faire pour les réaliser lorsque c’est possible, écrire à Monsieur le Maire, aux parents d’élèves. Ils ont même écrit au Président de la République… Et ils ont reçu une réponse ! Alors à l’école de Pont-de-la-Deûle, on sait que l’esprit d’entraide, ça rend possible l’impossible.

Christine Vallin, Inspectrice de l’éducation nationale

Ecrire avec le numérique

Ce 23 février, le projet « Ecrire avec le numérique » a été présenté en réunion de Bassin en présence de Luc Johann, Recteur de l’Académie de Lille,Guy Charlot, DASEN, Dominique Martiny, secrétaire général d’Académie et Bruno Claval IA-DASEN du Nord.
Cette action innovante présentée se situe en éducation prioritaire à Auby, à l’école Jules Guesde : Sebastien Bernard travaille en classe de CM2 avec un espace numérique de travail, Icognito, et un réseau social pour les écoles, BabyTwit.

Depuis 4 ans maintenant, la mission Tice premier degré du département du Nord et quelques Ctices de circonscription conduisent une expérimentation ENT premier degré finacé par la DSDEN du Nord.


carte ent Répartition ENT expérimental Département du Nord (depuis Mars 2012) plot vertENT NetEcole Itop 2000 Comptes élèves / 16 écoles / 9 villes plot bleuENT Expéria 59 Iconito 2000 Comptes élèves / 41 écoles / 34 villes  plot jaune Auby    

 

Ces quatre années d’expérimentation ont permis d’acquérir une expertise, tant sur le plan technique et ergonomique que dans la stratégie des usages en classe, en APC ou à la maison au service des apprentissages.Cette expertise a permis de dégager les conditions nécessaires au déploiement d’un tel dispositif : équipements, formation et accompagnement des enseignants par les conseillers TICE.

 

Parallèlement à cette expérimentation, nous souhaitions avec Mme Vallin , Inspectrice de la circonscription de Douai Cuincy mettre en place une action autour de l’utilisation des réseaux sociaux.

 

Nous nous sommes alors tournés vers Babytwit : un réseau de micro-blogue adapté à l’école, sans pub et sans exploitation des données personnelles. Il est hébergé en France sur le serveur de l’association AbulEDU (association dont les membres ont une philosophie : permettre aux enseignants et à leurs élèves d’utiliser au quotidien des outils numériques adaptés, efficaces, respectueux, éthiques et libres !) En plus des avantages qu’il apporte quant aux compétences qu’il permet de travailler en production d’écrits, Babytwit permet également de contribuer à l’Education aux médias qui comporte deux axes majeurs : la maîtrise des langages médiatiques et l’éducation à la citoyenneté. Ces deux notions ne peuvent pas être appréhendées par les élèves sans manipulation.

L’utilisation de BabyTwit en tant qu’outil de publication et de communication permet d’aborder par exemple :

– Les notions d’abonnés / abonnements, amis, contacts, public, etc.

– La subjectivité des contenus : quelle confiance accorder aux propos tenus, par qui sont-ils tenus et dans quel contexte (lire la description d’une personne pour savoir qui elle est).

– Les règles à appliquer lorsqu’on publie pour respecter les autres.

– Les règles à appliquer pour se protéger (Est-ce que je peux publier des informations personnelles ?)  

 

  Ces compétences, en étant mobilisées à chaque publication, ont vocation à développer des automatismes transférables lors de l’utilisation d’autres outils de publication et de communication. Actuellement seules 3 classes dans l’académie ont ouvert un compte BabyTwit classe (sur les 300 comptes existants depuis en 2012), nous espérons que l’année prochaine, ce nombre sera plus important.



Merci à Monsieur Bernard et à ses élèves, Monsieur Joye, directeur de l'école Jules Guesde à Auby.
Site à visiter : babytwit
association Abuledu



L’Histoire : le vase ou le feu

Bernard Malczyk

Bernard Malczyk

Donnez à Bernard Malczyk un public de cent cinquante professeurs des écoles. Demandez-lui de leur transmettre ses secrets pour la préparation et la présentation d’une séquence d’Histoire. Sur la Première guerre mondiale, tenez. Ou sur la ville au Moyen Age. Bernard Malczyk réussit à merveille à transmettre les ressorts de l’intérêt de ces sujets à ses spectateurs.

Comment ? En racontant d’abord des histoires avec drôlerie. Des histoires surprenantes, mais toujours réelles, dans lesquelles les faits des gens ont traversé la grande Histoire. En choisissant les bons supports ensuite : peintures d’Otto Dix, photos, lettres, les entrées font plonger dans la vie des soldats ou des femmes restées aux champs. La vie… Car l’Histoire n’est pas un ensemble de dates et de statistiques, ou un pourquoi dont les causes restent obscures, trop complexes. Non, l’Histoire n’est pas hors de portée : on la touche du bout des mots et des photos et elle nous touche en ce qu’elle relie des personnes prises dans des évènements, des personnes qui font ces évènements. L’Histoire, c’est aussi ce qui relie ces évènements sur la ligne du temps et que l’on montre aux élèves, à partir desquels ils se repèrent. Grands-parents, parents, enfants : chacun sa « bande de vie », sachant que pour l’enfant tout est clair, « la bande de vie de grand-mère est plus grande que celle de maman, et beaucoup plus grande que la mienne. »

Quid des très longues leçons d’Histoire, des listes de dates, dont les plus anciens se souviennent, d’ailleurs ? « On a effrayé des générations d’élèves avec une telle approche. Cette approche fonctionne mal même avec les bons élèves. », avance Bernard Malczyk. Si les connaissances sont et seront toujours présentes dans les programmes et dans les classes, elles auront pour objectif de caractériser une époque, de comprendre un contexte. Faire des liens donc et rapprocher La Joconde de Léonard de Vinci, et Léonard de Vinci de la Renaissance, voilà qui fait le portrait d’une époque.

Les enseignants de la circonscription

La Renaissance… « Eduquer ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu. » : cette phrase rapportée par Bernard Malczyk sonne comme la « tête bien faite plutôt que bien pleine » de Montaigne et l’honnête homme qu’il décrit. Elle illustre tout à fait la manière dont Bernard Malczyk entend et conseille l’enseignement de l’Histoire. Et lors de la conférence, c’est bien aussi un feu qu’il a allumé chez les spectateurs.

Christine Vallin
Inspectrice de l’éducation nationale

Documents enseignant référent

FAS 2015

GEVASCO 1ERE DEMANDE V3

GEVASCO REEXAMEN V3

PAP annexe 1

PAP annexe 2

PAP annexe 3

PAP annexe 4

PAP annexe 5

PAP courrier Recteur

Mme Corinne MAKALA- Collège Schaffner-

avenue des Martyrs de la Résistance 59286 ROOST-WARENDIN

Tél : 06 35 22 84 22 – Courriel : ens.ref.roostwarendin@ac-lille.fr

 

M.Sobczak Patrick – Collège Malraux –

400 rue du Maréchal Leclercq – 59552 LAMBRES LEZ DOUAI

TEL : 06 46 04 93 42 – Courriel: ens.ref.lambreslezdouai@ac-lille.fr